La crise de la COVID 19 n’est pas une crise sanitaire ponctuelle.
Depuis plusieurs décennies, le monde a traversé de nombreuses crises qui n’ont pas été prises au sérieux. Pourquoi ?
De nombreuses failles de notre mode de vie et de gestion de la planète sont en cause : notre relation problématique avec la nature qui s’exprime par une multitude de comportements destructeurs des êtres vivants, des milieux naturels et des pandémies.
- la grippe aviaire,
- la grippe porcine,
- la fièvre catarrhale ovine… chez les animaux d’élevages concentrationnaires
- les maladies virales, bactériennes, fongiques,
- la flavescence dorée de la vigne,
- le xylella fastidiosa des oliviers
- la chlorose variéguée des agrumes… en état pandémique dans les monocultures industrielles
La santé du monde vivant est menacée dans son ensemble
Durant la période 1970-2010, une nouvelle maladie décime des forêts tous les 5 ans…
Il y a un affaiblissement général notamment en raison de multiples pollutions environnementales, chimiques, bactériologiques, alimentaires.
Les médias écrits ou parlés ont quasiment tous mis en avant une seule hypothèse et diabolisent les scientifiques indépendants en les traitant de complotistes, ce qui est le moyen le plus abject pour détruire la réputation, le travail et la vie même d’une personne.
En ce qui concerne la pandémie de la COVID, le virus serait venu d’une chauve-souris, via un pangolin provenant d’un marché de Wuhan en Chine.
C’est le dogme étriqué de personnes qui enseignent que la nature sauvage est dangereuse.
Il y a eu, pour d’autres pandémies, le dogme des oiseaux migrants, vecteurs de la grippe aviaire.
Dans tous les cas des pandémies, l’humain est dédouané de responsabilité !!!
C’est la « nature sauvage » la responsable. Il faut exterminer certaines espèces ? !
Il en est de même des pathologies des plantes cultivées : « il faut détruire toute « mauvaise herbe »…”.
C’est la « guerre » contre tout ce qui dérange parce qu’on refuse de choisir la voie qui empêche le développement des indésirables, qui en réalité ne sont pas indésirables, mais victimes de notre ignorance du « vivant ».
On en arrive à avoir peur de la nature ! peur de chaque humain, peur de son propre corps qui pourrait être en contact avec un microbe, un virus et c’est l’isolement. Sortir de sa maison devient dangereux !…
On arrive à adapter une vision de la plus grande aberration : tout ce qui est vivant en soi est sujet de risque de maladie, de mort. Les machines remplacent les humains qui restent chez eux (une société sans contact humain).
La peur de la nature est une attitude mortifère qui doit être remplacée par l’amour de la nature. La peur n’a jamais été et ne sera jamais une bonne conseillère.
Le slogan « Sauvez des vies, restez confinés chez vous » doit être remplacé de toute urgence par « Sauvez des vies, fuyez l’isolement et faites des bains quotidiens de nature ».
La peur du monde vivant, conduit inévitablement à une attitude de guerre envers le vivant : les élevages industriels en batterie, la culture hors sol, les monocultures intensives, sont des pratiques qui sont de véritables vecteurs de bactéries multirésistantes et développent des maladies virales dans le monde animal, dans le monde végétal.
La diminution de la biodiversité va de pair avec un accroissement des maladies des plantes, des animaux et des humains.
La maladie de Lyme s’est fortement développée suite à des changements écologiques : une modification du paysage, la destruction du puma, mammifère carnivore prédateur qui régulait la population des animaux porteurs-transmetteurs de tiques. Les cervidés porteurs de tiques se sont rapprochés des habitations. Les tiques, agents de transmission de la borréliose, sont devenues plus nombreuses à proximité des populations humaines. La destruction des renards et d’autres prédateurs a favorisé la pullulation des petits rongeurs porteurs de tiques, etc.
Lorsqu’un maillon des chaînes écologiques complexes manque, l’organisme terrestre dans son ensemble « sol / plante / animal / humain“ est gravement perturbé, voire détruit, alors les bactéries, les virus, les maladies cryptogamiques… se développent de manière incontrôlée. Il en est ainsi pour toutes les pandémies.
L’étude intelligente de la nature et de ses cycles multiples et complexes doit faire naître dans l’esprit du public une vision et une compréhension globale de la nature, des paysages que nous devons considérer comme des « super organismes » à respecter et à valoriser.
Que faire ?
Considérer la campagne, les fermes comme un « organisme » où tous les êtres vivants sont bienvenus. Les plantes, les animaux, les micro organismes doivent vivre dans leur propre contexte, c’est-à-dire en cohabitation harmonieuse avec d’autres êtres vivants et jamais seuls. Tous font partie d’un « TOUT ».
Gérer des domaines agricoles, les territoires ruraux, les campagnes, représente un grand défi. L’humanité est-elle prête à relever ce défi salvateur ?
Et si nous apprenions à être bienveillant pour chaque organisme de vie plutôt que faire une guerre acharnée contre le vivant que nous ne comprenons pas ?
Avant d’agir, imprégnons-nous des forces de vie que contient la terre pour en découvrir les secrets qui finalement ne sont dévoilés qu’à ceux qui respectent la vie au lieu de la maltraiter et la détruire.
J.-C. Rodet
21.02.2021
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